Ils disent des choses que l’on ne comprend presque jamais, pourtant Le Chant du loup est plutot un film de genre français réussi!
Puisque nous sommes à bord d’un sous marin. Le jargon local est pour le moins obscur. Le métier du gars qui gère le sonar est d’autant plus mystérieux. Il cherche le moindre bruit suspect au milieu de l’océan. Un boulot de dingue.
Et lorsque le jeune Chanteraide se plante, il met en danger tout un équipage et toute une mission. Il s’en veut mais il a ce don que l’on appelle sur les bases marines, l’oreille d’or!
Et bien entendu, mis sur le carreau, le jeune homme viendra à la rescousse de la nation en péril, à la veille d’un conflit nucléaire…
On n’en dit pas plus parce que vous allez découvrir les secrets de la force de dissuasion atomique, liée à nos sous marins. On plonge effectivement dans l’univers cloisoné de ce monde en sourdine qui a inspiré Aristote: »Les vivants, les morts… et ceux qui sont en mer! »
La force du réalisateur, c’est bel et bien de fabriquer et passionner son petit suspense avec une totale immersion dans l’armée de mer! On se demande même à un moment si on assiste pas à une version bidasse de Blow Out, chef d’oeuvre de De Palma!
Hélàs non, l’analyse c’est le fort de l’armée mais ce n’est pas non plus une vision en double lecture du divertissement. Mais le niveau est tout de même élevé pour un film de genre à la française. Le casting est viril et correct. Ca pourrait ressembler à de la bédé sur grand écran.
C’est bien fichu, à défaut d’être totalement prenant. C’est juste de la série B qui assume son sujet du début à la fin. Ce n’est pas une pub pour l’armée. Ce n’est pas le thriller de l’année. C’est un bon moment de cinoche pour un samedi soir!
Et parfois, on n’en demande pas plus!
Avec Francois Civil, Reda Ketab, Omar Sy et Matthieu Kassovitz – Pathé – 20 février 2019 – 1h45