Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierée entrent en scène pour nous faire rire et nous émerveiller.
Jean-Baptiste Thierée est un papy magicien et un peu clown aussi, qui enchaîne à rythme effréné les tours de prestidigitation, les illusions et les blagues. Lorsqu’il nous promet de faire apparaître un chien, c’est le lapin Jean-Louis qui sort de la boîte, un running gag en forme de petite peluche qui sert de mascotte du magicien.
Lorsqu’elle entre en scène la première fois, Victoria Chaplin est vêtue d’une longue robe mordorée qui l’avale avant de se mettre à danser et à cabrioler toute seule. Ici, les objets – et en premier lieu les costumes – ont une vie qui leur est propre et un pouvoir infini de transformation. Les objets prennent vie : les tables se métamorphosent en charrette, les vélos en sculptures à la Jean Tinguely, les rocking-chairs en dragon etc. Tout est possible et tout est incroyable.
Les enfants – petits et grands voire très grands – se régalent des gags idiots de ce clown malicieux qui les fait rire aux éclats, tandis qu’ils restent bouche bée devant les prouesses épatantes de Victoria Chaplin.
« Mais comment il fait ? » ne cessera de me demander ma fille de six ans, enthousiasmée et transportée par ce qu’elle voit.
Même s’il est impressionnant de maîtrise, le Cirque invisible ressemble à un spectacle bricolé par deux enfants malicieux. Ce côté naïf pourrait agacer mais il n’en est rien. On est tout simplement conquis et émerveillé par ce que l’on voit. Car quel que soit leur âge à l’état civil, Jean-Baptiste Thierée reste un gamin, et Victora Chaplin une demoiselle à la souplesse de jeune fille ; et leur plus grand tour de magie, c’est de transformer tous les adultes du public en enfants pendant toute la durée de la représentation.
Jusqu’au 05 avril 2020
Théâtre du Rond-Point