Le massacre en live est arrêté. Astérix retrouve le format dessin animé. Même en infographie, Astérie gagne en profondeur et en humour. De vrais retrouvailles!
A part le film d’Alain Chabat, les adaptations du célèbre petit gaulois au cinéma ne font pas beaucoup rire. On est même pas loin du pathétique et du consternant. Beaucoup d’efforts mais peu de bonnes blagues en quatre films! Auteur adulé de Kaamelott, Alexandre Astier ne tombe pas dans le piège: il retourne vers l’animation, plus proche de la bande dessinée par nature.
En même temps il retrouve la verve délicieusement satirique des premières bandes dessinées. Le Domaine des Dieux singe avec humour les travers et les tics des Français, trop gaulois au goût des autres. Astier continue de piller avec intelligence le non sens des Monty Pythons et propose une nouvelle fois quelques dialogues hilarants, tout en décalage.
En moins d’une heure et demi, il réussit son adaptation qui devrait plaire à toute la famille. Il n’en fait pas trop. La mise en scène est précise et concise. C’est du travail sérieux pour développer un humour propre à la bédé mais aussi à Astier qui ne se trahit jamais en racontant une nouvelle fois une lutte entre Astérix et son rival surpuissant, Jules César.
On devine l’implication dans le projet de chacun. La réalisation ne manque pas d’entrain et le ripolinage infographique ne dérange pas beaucoup. Pour les nostalgiques, Astier a eu la bonne idée de retrouver Roger Carel qui prêtait sa voix aux vieux dessins animés. La musique lorgne sur les années 70. C’est léger, tendre et fait avec beaucoup de coeur. Pour une fois, on ne va pas bouder son plaisir.
Avec les voix de Roger Carel, Guillaume Briat, Lorant Deutsch et Laurent Lafitte – M6 Studio – 26 novembre 2014 – 1h25