Les années 80 ne furent pas les meilleures pour le regretté George Romero. Pourtant il avait terminé sa trilogie des zombies avec un film étrange et fort ! A revoir !
L’histoire : l’invasion des zombies est terminée. Ils règnent sur le Monde. Quelques poches de résistance subsistent. Des militaires et des scientifiques vivent dans une base isolée de tout. Les tensions entre les deux groupes seront fatales aux quelques survivants.
Le réalisateur : évidemment on vous parle du Jour des Morts Vivants car le cinéaste du genre vient de nous quitter. Entièrement dédié aux films de genre, la filmographie de Romero est monstrueuse sans mauvais jeu de mot ! Il y a des chefs d’œuvre, des films maudits et quelques ratés. Au-delà de tous ses films sur les morts vivants, le réalisateur a continué de viser les problèmes de la société dans des films fantastiques souvent secs et passionnants. Sérieusement, il va nous manquer car son amour du genre rendait son cinéma exotique : quand l’intelligence se mêle à un genre dit mineur !
Le casting : comme souvent, les comédiens sont méconnus et n’auront pas de grandes carrières derrière. Néanmoins, ce semblant de normalité renforce très souvent l’aspect sociologique et politique des œuvres de Romero. Laurie Cardille, la comédienne qui joue le personnage central est la fille de Bill Cardille, présent dans La Nuit des Morts Vivants et dans son remake !
L’anecdote : La carrière du créateur de La Nuit des Morts Vivants a été chaotique. Sa farouche indépendance lui a valu de longues productions et de nombreux soucis avec l’industrie du cinéma. Après Zombie, crépusculaire et magnifique film, il voulait tout simplement proposé le film définitif : le Autant en emporte le Vent du film de zombies. Hélas, son budget fut divisé par deux et il dût se résoudre à des économies drastiques.
Pourquoi on aime : Le Jour des Morts Vivants a longtemps jugé austère. Finalement il est nourri des inquiétudes du cinéaste sur le monde qui l’entoure. La Nuit était en réaction aux années 60. Zombie critiquait le consumérisme. Le Jour dépeint l’Amérique de Reagan, sans nuance et sans saveur ! Néanmoins il amène un peu d’ambigüité avec le fameux et culte zombie nommé Bud, et ses souvenirs mécaniques de sa vie d’humain. Lent, il est un peu à l’image du film, qui fut jugé très sombre. A cette époque, le cinéaste n’était pas en état de sainteté. Les erreurs visibles (interprétation un peu risible) montrent que ce type avait le cinéma dans la peau ! Sa lassitude se ressent mais le film reste un moment important pour tout un genre qui brille aujourd’hui sur tous les médias !