C’est la fin d’année, rien de tel qu’un disque festif pour oublier les soucis, les infos qui nous engueulent et les mauvaises nouvelles. Faisons la java avec les Gueules d’Aminche.
Gueules d’Aminche défend la chanson réaliste. La musette douce amère. L’ironie mordante et la poésie de bitume. C’est le swing léger que le quatuor messin s’amuse avec les accords et les instruments. Avec eux, la bonne humeur prend le dessus. Entre les Ogres, les Hurlements ou la Tordue, il y a de la place encore pour les amateurs de java à la française, franche et pleine de gouaille. A la différence d’un poisson rouge, on n’oubliera pas ses joyeux drilles.
C’est donc un disque de tradition. Cette dernière est si bonne qu’on sourit rapidement après les premières chansons enjoués où le plaisir est communicatif et évident. On s’imagine accouder à un comptoir dans un petit bar bricolé, aux ampoules colorés et aux histoires tristes racontés avec un humour dérisoire.
Autoproduit, ce troisième album sent bon l’indépendance. Celle qui habite la chanson populaire. C’est drôle mais plein d’émotions. Les paroles ne sont pas un faire valoir pour la musique. Ce sont des récits passionnants. Les musiciens chantent tous.
La place est interchangeable et cela habille chaque chanson d’un vêtement différent. La musique emprunte un peu à tous les styles sans se perdre. C’est d’un disque qui fait chaud au coeur. Pour la période de Noël et des bons sentiments (sans être péjoratif), ce disque tombe à pic.
Socadisc/ Cd1d – 2015