Six cadavres enterrés dans la montagne, une expatriée afghane qui cherche son mari disparu depuis des années, une équipe de policiers déboussolés. Les ingrédients sont là pour nous sortir un bon polar. Alors, ça prend ?
Au cours d’une balade dans les montagnes suédoises, deux randonneuses découvrent accidentellement des squelettes humains. La police criminelle est envoyée sur place et six cadavres sont sortis d’un « tombeau ». Problème numéro un, l’identification est complexe car les corps sont enterrés depuis de nombreuses années. Problème numéro 2, l’ADN prouve que parmi les cadavres, deux adultes et deux enfants, sont issus de la même famille et aucune famille n’a été portée disparue depuis 10 ans.
Parallèlement, une femme afghane, suite à la disparition de son mari survenue des années plus tôt, interpelle un journaliste. Celui-ci décide de reprendre l’enquête abandonnée un peu trop vite à son goût par les forces de l’ordre.Pendant que les policiers et l’arrogant profiler Sebastian Bergman cherchent les identités des victimes, le journaliste remonte l’histoire de cette famille émigrée d’Afghanistan.
Dès les premières pages, le lecteur croule sous une avalanche de noms et de personnages. La découverte des corps, l’arrivée des enquêteurs : l’intrigue se pose lentement, peut-être même un peu trop lentement. Mais ne lâchez pas car, très vite, vous allez être happés par cette enquête sordide où se côtoient des personnages hauts en couleur et peu fréquentables. Les gentils sont aussi pitoyables que les méchants ! Chacun d’eux a quelque chose à cacher, à taire. L’illusion est le fait de chacun.
L’histoire nous tient jusqu’aux dernières pages, pour ne pas dire jusqu’à la dernière. Mais chut … Dans la plus pure tradition des polars venus du grand nord, Hjorth et Rosenfeldt, nous livrent ici un thriller implacable. Merci messieurs !
Editions 10/18 622 pages