Whoua le meilleur de Steven Spielberg depuis longtemps! Hein? C’est pas lui? Un film allemand? Bah whoua quand même!
Effectivement le cinéaste Michael Bully Herbig connait bien son petit Spielberg illustré. Tout fait penser au père de Indiana Jones. La reconstitution. Les décors. La lumière. Et même la narration.
C’est bien là où se trouve la force de ce récit historique, qui raconte une histoire vraie tout simplement incroyable. Deux familles, dans l’Allemagne de l’Est en 1979, décident de quitter la dictature socialiste de manière surprenante. Ils fabriquent une mongolfière. Un premier essai raté éveille les soupçons de la Stasi. Une course contre la montre s’engage alors…
Et c’est parti pour un thriller haletant qui emprunte beaucoup à l’efficacité des films américains. Et Le Vent de la Liberté prend le meilleur en développant des personnages très touchants. L’excellent idée c’est cette introduction fracassante où l’on nous jette dans l’action.
On pourrait penser à une erreur de bobine. Michael Bully Herbig, humoriste allemand, maintient une tension jusqu’à la fin de son métrage en jouant avec les doutes, les erreurs et les espoirs de nos deux familles qui n’en peuvent plus de sourire aux préceptes soviétiques.
Comme Spielberg, l’ordinaire et l’extraordinaire se mélangent dans un suspense qui ne lache pas le spectateur. Tout comme l’impressionnante paranoïa autour de la Stasi. Entre les gilets jaunes et Julian Assange, la Stasi a quand même tout d’un vestige qui permet de relativiser le monde d’aujourd’hui.
Ode à la persevérance, suspense maîtrisé, chronique familiale, film historique, Le Vent de la Liberté est un spectacle total donc recommandable. A ce niveau, la réussite est stratosphérique! Manque plus que la musique de John Williams!
Avec Friedrich Mucke, Caroline Schuch, David Kross et Thomas Kretschmann – ARP – 10 avril 2019 – 2h02