Jimmy Page fait plaisir à ses fans : ressortie monumentale de ses premiers chefs d’œuvre fondamentaux. Oui, il y a opération commerciale mais il y a aussi de la pépite !
Car Page surveille les affaires du groupe depuis sa fin il y a 34 années, après la disparition du batteur John Bonham. Il est très vigilant mais ne ressemble pas à un vieux vampire suçant la moelle de ses vertes et brillantes années.
Il soigne ses fans et aime faire plaisir. Il trouve donc le moyen de sortir des coffrets en pagaille et des formats différents pour toutes les bourses. Il est loin, le rêveur guitariste à la virtuosité quasi mystique.
Il remasterise désormais encore une fois les albums du groupe. Qui devraient faire l’actualité des prochains mois. Les trois premiers sortent et sont assez spectaculaires à écouter. C’est vrai que l’on avait mis de coté ces héros de notre jeunesse, créateurs du hard rock et joyeux drilles psychédéliques !
On porte aujourd’hui notre intérêt sur le numéro un, envol électrique d’un quatuor qui prend aussi toute sa dimension sur scène. C’est le bonus maousse costaud qui justifie l’achat (à nouveau) du premier essai de Led Zep : un live à l’Olympia de 1969.
Retrouvé dans les archives d’Europe 1, ce live est un beau morceau d’histoire. Robert Plant est un hurleur libéré. Jimmy Page fabrique les bases du hard et des décharges électriques. Bonham et John Paul Jones assurent une rythmique flamboyante. Le groupe castagne dur et cela fait plaisir à entendre.
Au-delà du plaisir d’écouter le son furibard et novateur du groupe, de se rappeler que leurs titres ont bercé à un moment ou à un autre notre adolescence, le concert plutôt bien restauré marque la liberté sauvage du groupe sur scène. Même si les concerts sont devenus l’élément central d’une carrière musicale depuis que l’industrie souffre, la spontanéité et la fièvre éclatent sur les morceaux triturés par le groupe, adeptes des expériences sonores.
Tout cela ne nous rajeunit pas. L’entreprise est peut être douteuse. Mais entre nous, cela fait un bien fou !