Tout ce qu’il ne faut pas faire, Les Affamés le fait! Ca en devient très drôle! A s’en décrocher la machoire devant un film de genre en décomposition!
Le zombie est il fatigué? Depuis sa renaissance avec le succès de Walking Dead, le monstre semble être en mille morceaux et ne ressemble plus à la créature que feu Romero a inventé en 1968. Il était le symbole d’une révolte, d’une critique, d’un effroi primaire.
Dans les Affamés, le mort vivant est en robe de chambre. Il se perd dans la nature. Il court bien vite dès qu’un morceau de viande se promène dans la forêt. Il construit des montagnes de chaises et les admire avec son mythique regard de bovin.
En gros, au Québec, le zombie vit à la campagne et cherche surtout à occuper son ennui ou son immortalité en collectionnant des chaises. Pourquoi? On ne sait pas trop mais pour Robin Aubert, le réalisateur canadien, cela a sûrement du sens. Pour nous c’est juste du grand n’importe quoi, dans un film proche du nanar totalement fauché.
Mais ca nous permet d’assister à un spectacle absurde, avec des personnages rigolos et des comédiens pas toujours convaincus par le mal qui rôde et l’apocalypse qui s’annonce. On ne va pas être méchant mais l’accent ajoute une petite pointe comique à l’ensemble qui tombe bien souvent dans le grotesque.
Tout sonne faux. La production semble baclée. Les acteurs se débrouillent comme ils peuvent avec leurs armes et leurs ennemis. Le scénario est trop épuré. La contemplation ne va pas bien au film de zombies. L’ambition est peut être là (la nature est très jolie et bien filmée) mais le résultat est à ranger avec les tonnes de navets qui se font faits après le succès de L’armée des morts, en 2004, electro choc qui a réveillé les zombies! Il serait peut être temps de faire une petite sieste!
Avec Marc André Gondrin, Monia Chokri, Brigitte Poupart et Charlotte stMartin – 2018 – Netflix