Le grand méchant loup en a marre d’être le plus rusé des voleurs. Ce qui va surprendre sa petite bande : un serpent fielleux, une tarentule geek, un piranha taré et un requin chagrin. Pourtant cette équipe de cambrioleurs va devoir changer… ou pas !
La première scène est clairement un hommage à Tarantino. C’est bavard et très cool. Le loup et le serpent dissertent sur les petits riens de la vie puis s’attellent à leur boulot : un braquage de banque. Les Bad Guys débutent sous le soleil californien et ça fait du bien dans cette grisaille d’avril.
C’est assez rare ce genre de référence dans un dessin animé pour enfants. Les parents apprécient et ça montre un peu l’ambition du metteur en scène, Pierre Perifel, un petit frenchy qui visiblement s’épanouit parfaitement à Hollywood.
Car il a visiblement compris l’essence même du lieu. Le film se passe en Californie. On ressent dans les décors, le rythme et la lumière, l’esprit du coin entre jemenfoutisme élégant et lieu de tant de mythologies modernes.
Cela pourrait être un hommage. Mais c’est surtout un spectacle pour enfants et ça fonctionne très bien avec ses anti-héros qui découvrent les vertus de la gentillesse et de la bonté. Le scénario n’est pas aussi corrosif que les personnages, petits démons perdus dans un monde trop sage, où les apparences sont une obsession ou un piège !
Mais le réalisateur Pierre Perifel semble ravi de son gros jouet et des gentils monstres. Il soutient un récit mené sans temps mort et avec des idées souvent drôles (la police de L.A. rappelle les pirates de Porco Rosso). Les Bad Guys est un produit bien calibré pour plaire à tous, petits et grands, mais il faut l’avouer : c’est bien fait ! Une idée du rêve californien en quelque sorte !
Sortie le 06 avril 2022
DreamWorks, Univesal Pictures
100 min.