Les enfants ont repris le chemin de l’école. Les parents sont au travail. Le bénéfice des vacances est déjà bien loin. Le stress et la fatigue vont revenir avec le mauvais temps. C’est nul la rentrée ! On est déjà nostalgique du farniente estival.
Heureusement le scénariste Zidrou joue avec cette mélancolie pour sa nouvelle saga, Les Beaux Etés. Avec l’excellent dessinateur Jordi Lafebre, Zidrou convoque de doux souvenirs et l’ambiance innocente des années 70.
A cette époque, les vacances, c’était l’aventure pour toute la famille. Les parents devaient pousser leur lourde voiture dans des coins paumés mal desservis tandis que les enfants pouvaient s’émerveiller d’un rien. Les vacances de masse n’existaient pas encore ! Les campings et les voyages étaient bel et bien rustiques, avec des surprises plus ou moins heureuses.
Pierre est un dessinateur belge. Il rend ses planches en retard alors que sa femme et ses quatre enfants patientent pour partir dans le sud de la France. Au bout de trois jours d’attente, toute la famille part pour l’Ardèche sauvage…
Ils ont beau partir loin, les problèmes les suivent. Les enfants sont turbulents. Le couple pense au divorce. Une tante atteinte d’un cancer les inquiète. Mais il y a aussi des joies. Les petits plaisirs simples d’une aventure en famille et la complicité qui (re)nait au fil des kilomètres avalés.
Sardou chantait la maladie d’amour et c’est bien le mal que guette les deux auteurs, tendres et optimistes avec leurs personnages. Ca fait un bien fou et ca déconnecte d’une réalité jamais très exaltante au mois de septembre. Un moyen efficace de garder un peu la tête dans les vacances !
dargaud – 56 pages