Si je vous dis: un vieux guerrier barbu irascible, accompagné par un jeune homme fougueux, une jeune femme sexy et d’une bête étrange, vous pensez « Quête de l’oiseau du temps », et bien vous avez tort! Il s’agit des « derniers argonautes » dont le tome 2 vient de paraître aux éditions Glénat.
Vous pensez: « ben puisqu’il dit que c’est du plagiat, pourquoi il nous en parle? » Et bien pour plusieurs raisons mes amis! Tout d’abord en ces temps un peu moroses, une bête vieille quête à l’ancienne, cela ne peut pas faire de mal pour se changer les idées (bonne raison, vous en conviendrez).
Ensuite, parce que même si Nicolas Ryser a déjà commis une bonne dizaine d’albums, on sent que là, il tient LA série qui devrait faire exploser son talent. Et celui-ci n’est pas mince, vous verrez en ouvrant l’album. Je dis bien en l’ouvrant car la couverture du tome 1 est assez ratée: une succession de profils assez mauvais…Mais dès la première planche on est bluffé par les couleurs et la mise en scène.
Enfin, parce qu’on en est qu’au début de la quête et si les scénaristes Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand sont à la hauteur de leurs ambitions, on peut espérer une quête qui ne s’étire pas sur 50 albums, une sobre épopée sur 4 ou 5 albums. A dire vrai, c’est mon unique angoisse, car le nombre de tomes n’est pas précisé, donc il y a peut-être un risque. Risque d’autant plus incaculable que tellement enthousiasmé par le premier tome, je n’ai pas encore lu le deuxième avant de vous écrire ces quelques lignes…
De quoi s’agit-il une fois décrit les quelques protagonistes de façon à attirer votre attention sur la chronique de votre serviteur. Et bien le vieux barbon c’est Jason (c’est marrant, ça rime avec Bragon…). Oui, vous avez bien lu! Celui qui était parti à bord de l’Argos chercher la Toison d’or. Et bien sur ses vieux jours, il rempile! C’est Leitos, prince déchu d’un royaume indéfini qui vient le chercher accompagné par une amazone et un poète. Ces derniers sont mandater par leur roi pour retrouver le dit Jason, récupérer l’Argos afin de se rendre dans l’hyperborrée pour communiquer à nouveau avec les dieux de l’Olympe qui ne parlent plus aux humains depuis quelques temps. D’où l’angoisse des humains qui y voient un mauvais présage.
Le tome un est d’ailleurs judicieusement intitulé « Le silence des dieux ». On croise des faunes (la fameuse bestiole qui accompagne le petit groupe), des centaures, et des sorcières. Tout le bestiaire antique est là pour la quête! Donc si les auteurs utilisent les ressorts classiques propres au genre, au regard du tome 1 on peut espérer un récit de qualité, ce qui n’est pas toujours le cas, même en respectant les canons du genre. Bon voyage!
Merci de l’intérêt que vous portez aux « Derniers Argonautes ». Il s’agit d’une trilogie, comme cela a été précisé ça et là; l’histoire comptera donc, au final, trois albums.