Cinéma

Les Gardiens de la Galaxie volume 3, Studios Marvel

Cette saga estampillée Marvel a un grand mérite dans la grande farandole des super héros : elle a du caractère. Elle a du style. Elle a une attitude. Alléluia !
Dans ce troisième volume, nos Gardiens de la Galaxie ont plutôt le spleen lorsqu’ils se retrouvent face à un nouveau méchant horripilant et grimaçant qui rêve de perfection et de monde idéal. Ils ne sont plus les pirates de l’espace flamboyants de leurs débuts. Et c’est justement cette mélancolie qui fera la différence dans ce film malgré tout épique.



Cette saga estampillée Marvel a un grand mérite dans la grande farandole des super héros : elle a du caractère. Elle a du style. Elle a une attitude. Alléluia !


Elle le doit essentiellement à son metteur en scène, James Gunn. Petit artisan de séries B (et Z) dans les années 90, il est désormais le nouveau boss pour remettre en route d’autres franchises en collants ou latex : Batman, Superman etc. vont être sous sa production.

De Marvel, il est donc passé à la concurrence, DC Comics mais cela prouve bien que James Gunn a une grosse personnalité pour performer dans cet univers qui commence à ennuyer tout le monde. Hollywood ne sait plus quoi faire de tous ces super héros devenus si ordinaires. Ce dernier volet des Gardiens de la Galaxie ressemblerait donc à une grosse carte de visite !

Car James Gunn est un sale gosse, à la manière d’un Joe Dante dans les eighties. Il y aura du spectacle. Il va vous ébahir avec des dialogues succulents et des effets spéciaux incroyables. La bande son est, comme les précédents films, un jukebox pour vous hérisser les poils. Et bien entendu, de l’action, il y en a en pagaille !

Et puis derrière le cinéaste va gentiment se moquer de l’Amérique qui encense tant ces irréprochables êtres vertueux et virevoltants. Et c’est bien là que James Gunn, reste ce rigolard un peu anarcho, qui gratte le vernis de l’American way of life comme il le faisait avec Horribilis, film d’horreur qui reste sa matrice artistique.

Dans ce troisième volume, nos Gardiens de la Galaxie ont plutôt le spleen lorsqu’ils se retrouvent face à un nouveau méchant horripilant et grimaçant qui rêve de perfection et de monde idéal. Ils ne sont plus les pirates de l’espace flamboyants de leurs débuts. Et c’est justement cette mélancolie qui fera la différence dans ce film malgré tout épique.

Car Gunn développe des personnages moins lisses qu’avant et les emporte dans des aventures rythmées, colorées et ironiques. On appréciera d’ailleurs une lecture biblique assez rock’n’roll mais assumée de ce nouvel épisode. Ça ne faiblit pas malgré quelques longueurs autour du personnage velu de la bande, Rocket.

Dans toute cette débauche, les héros parviennent à exister et en ce moment, à Hollywood, cela relève un peu du miracle. La messe est dite pour ces héros galactiques. Ainsi soit-il. Et on suivra d’un œil amusé les prochaines créations d’un auteur qui n’a pas vendu totalement son âme au diable !

Avec Chris Pratt, Zoe Saldana, Karen Gillan et Dave Bautista
Marvel studios – 2h30

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