Vous vous souvenez du Grand Chemin, ce film où Richard Boringer s’engueulait avec passion avec une magnifique Anémone? Vous n’avez pas déjà vu ces films où des petits héros fuient en culottes courtes, le monde cruel des adultes, pressés de se battre à la guerre? Ça pourrait s’appeler les films Herta ! Comme cette bonne vieille publicité pour les saucisses où un enfant apprend à profiter du peu qu’offre l’admirable nature.
C’est un peu écœurant à force de répétitions et c’est devenu un genre à part entière. Ambiance sépia et discours du “c’était mieux avant” ! Pour son nouveau roman, Valentine Goby donnerait la sensation d’écrire un scénario un peu vieillot et stéréotypé.
Un jeune part pour les Alpes. Pour y respirer et fuir la guerre. Il quitte le quartier des Batignolles pour le charme rural de la montagne et ses cimes inspirantes. Dans une lointaine famille, le gamin asthmatique découvre qu’il peut vivre pleinement, observer les rustres mais justes mœurs des locaux et même rouler des patins à des jolies jeunes filles.
L’apprentissage de la vie, la découverte des sentiments, la dureté de l’existence… le récit initiatique est réellement prévisible. Valentine Goby ne semble pas vouloir sortir des sentiers battus. On pourrait être déçu si son talent ne transcendait pas son histoire adolescente.
Car tout autour il y a la nature. La romancière est sacrément douée pour nous faire découvrir ce petit coin de nature idéal pour vous présenter le Ch… pardon je retourne vers les références publicitaires!
Non justement elle décrit parfaitement la bienveillance de l’environnement, et l’ombre des montagnes ne cache pas que dangers et drames. Valentine Goby échappe aux facilités même si elle brosse un portrait assez gentillet d’une communauté finalement soudée et chaleureuse. Aidée par ce paysage quasi mystique, barrière aux souffrances et aux mauvaises nouvelles.
C’est finalement un livre sur l’éveil et une belle idée de la curiosité. L’isolement a du bon de temps en temps.
Livres, Roman
L’Ile Haute, Valentine Goby, Actes sud
L’apprentissage de la vie, la découverte des sentiments, la dureté de l’existence… le récit initiatique est réellement prévisible. Valentine Goby ne semble pas vouloir sortir des sentiers battus. On pourrait être déçu si son talent ne transcendait pas son histoire adolescente.
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