Bon on va passer le mois d’aout à écouter des choses acoustiques et très américaines. On fait un détour par les vignes françaises pour rencontrer le gentil Baptiste W.Hamon qui réalise son rêve américain.
Un de mes amis a dit cette phrase qui fait rire à l’écoute du premier album de Baptiste W.Hamon: « Tiens, on dirait du Yves Duteil ». La remarque est croquignolesque mais finalement la comparaison n’est pas si mauvaise. Il y a chez ce jeune homme, le goût de la terre, du plaisir simple, de la campagne, des sentiments qui font mal et des petits plaisirs qui font l’existence.
Le musicien ne vit pas sur petit pont de bois mais dans les vignes. Il écoute dans sa jeunesse des vieilleries comme Dylan, Van Zandt et pleins d’autres songwriters américains. Sa culture en la matière semble quasi parfaite et il le prouve en composant des chansons qui ressemblent beaucoup à de la country et de la folk.
Après des EP remarqués, il réalise son rêve à Nashville où il invite des stars du genre comme le ténébreux Will Oldham. Il y a aussi des filles comme Alma Forrer et Caitlin Rose. Il n’en fait pas trop. Il s’offre son rêve et le bonheur glisse dans chaque refrain.
Il fait cela en version française et le résultat est bluffant. On critique beaucoup la mondialisation mais ici, cela a du bon. C’est bel et bien de la chanson française avec des accents yankee. Comme la (bonne) country, il a cette façon très humble de toucher à la mélancolie pour en trouver une énergie. Comme la folk, la musique accompagne avec douceur des confidences lumineuses.
Un peu d’insouciance dans cette période trouble est une utile pause, un pur bonheur et un moment tendre.
BMG – 2016