Euh sinon, Fiona Apple, vous connaissez?
Si vous voyez la pochette dans un bac, vous vous arrêterez peut être pour voir s’il ne s’agit pas d’un nouvel album de la rare Fiona Apple qui serait passer sous le radar! La jeune femme se cache derrière son col roulé pour ne mettre qu’en avant deux grosses billes dans un noir et blanc d’une étrange élégance!
Fleurie vient de Nashville (décidément, il y a du monde là bas) et ne pratique pas le rock ou la country: elle aime les chansons tristes, maussades et sensibles. Elle a visiblement pas mal de points communs artistiques avec son aînée. Ca doit l’énerver mais la copie est quasi parfaite.
Cela reste une copie. On préfère toujours l’original. Mais la jeune femme fait de gros efforts pour ne pas se laisser aller à la facilité. Les chansons sont épiques pour sonder la tristesse ou l’amertume. Les chansons sont habitées. Il y a des nappes de synthétiseurs pour planter un beau décor.
La voix est calme et forte. On sent qu’il y a de beaux sentiments et des belles émotions pour faire pleurer le maximum de gens. Les rythmes sont nonchalants pour mieux nous piéger dans une succession de chansons malheureuses. C’est bien fait mais ca manque d’âme. D’autres font cela beaucoup mieux et depuis plus longtemps. Fleurie n’est pas encore assez mure. Le talent s’entend mais on la devine encore à l’ombre de ses références. Omniprésentes. Ecrasantes comme un pavé de Leon Tolstoi!
Fleurie – 2016