Allez hop, pour les élections américaines, on fait un tour au fin fond des Etats Unis, au pays du blues, de la country et quelques réjouissances bien de chez eux! Yahoooo!
Erin Harpe est née dans le Maryland, a vécu à Boston pour devenir une fervente chanteuse d’un bon vieux blues du sud de l’Amérique. Un blues joyeux et très enjoué. Pas celui des vieux bluesmen endimanchés. Elle ressuscite le ragtime, le boogie et revendique le Delta blues, un sous genre où l’harmonica et la guitare ont l’avantage.
On apprecie tout de suite la modestie de Erin Harpe, petite dame venue d’une autre époque, qui visiblement s’amuse bien avec son groupe qui « jam » avec souplesse. On tape du pied, du début à la fin. Pour la nouveauté, il faudra repasser mais on tombe vite amoureux de la légèreté du style, qui emprunte quelques touches de soul.
La rousse chante avec une malicieuse complicité. Il y a vraiment quelque chose d’authentique dans leur musique. Qui va justement au delà des conventions du genre, dont on a souvent du mal à se défaire. C’est une ambiance très décontracté que l’on découvre. Qui fait du bien lorsque l’on constate à quel point la société américaine peut se tendre, au moindre fait divers, au moindre commentaire politique. Ca existe encore des gens qui font de la musique pour le bonheur de jouer, chanter et profiter.
Fille d’un véritable bluesman, Erin Harpe a vraiment un charme fou et sait jongler avec toutes les racines de ce blues spontané et mélodique. Elle joue avec le coté vintage du blues mais compose des chansons qui nous cajolent aujourd’hui et qui pourraient nous trotter longtemps dans la tête.
Juicy Juju Records – 2016