Deux musiciens français foutent le bordel dans la chanson. Ces garnements sont dorénavant nos chouchous!
Non, il ne s’agit pas d’un groupe obscur allemand! Derrière le doux nom de Mein Sohn William se cache le doux dingue Dorian Taburet, un drôle de type qui a une idée assez minimaliste de la musique et propose une certaine radicalité au niveau de ses compositions. Son approche de la musique est pour le moins artistique. C’est résolument avant gardiste. Mein Shon William doit faire de « la performance », une spécialité!
D’abord seul, Dorian Taburet a accueilli ensuite un autre joyeux saltimbanque, amateur de sample et de bidouillages en tout genre, Antoine Bellanger. Ensemble Mein Sohn William approche encore un peu plus de l’expérience sonore que la musique standard. Avec eux tout saute!
On ne va pas s’en plaindre. Depuis quelques temps, des groupes comme GaBLé ou Hoquets, ont la ferme intention de ne rien respecter, au prix du bon goût, la bienséance et de toutes les normes. Vos oreilles ont besoin d’un temps d’adaptation mais ensuite c’est un vrai régal.
Car les deux zozos sont d’incroyables artistes, qui trouvent dans la simplicité, une vraie énergie débordante et communicative. L’adjectif « original » leur va très bien. En quinze chansons et une trentaine de minutes, il compose et fabrique une petit univers pop convaincant, délirant et pas si foutraque que ça!
C’est résolument barré mais ca ne part pas dans tous les sens. La liberté ne veut pas dire faire n’importe quoi! Le duo s’applique à trouver des mélodies accrocheuses dans leur folie d’apparence. Les arrangements sont vintage mais la construction est réelle et assez impressionnante (la très courte afropop Avoid ou l’hypnotique Famille).
L’album est plus qu’une surprise. Il faut y revenir pour y découvrir ses petits secrets et ses bonnes surprises. C’est une belle déocuverte qui doit prendre toute son ampleur sur scène. On a hâte. Un disque qui donne envie de sortir ne pas être un mauvais disque!
Ici d’ailleurs 2014