Du bon gros rock’n’roll poisseux comme on l’aime!
Vous savez ce son qui vient d’outre tombe, qui ne veut pas être totalement dans le monde des vivants. Que certains jugent venir de l’enfer et du diable. Vous connaissez ce rock moite, organique, qui se transpire par tous les pores.
Whodunit nous dilate les oreilles depuis 2003. Ce sont des adeptes de ce rock qui pue le houblon, la transpiration et les sous sols poussiéreux. Ils accrochent la moindre note avec une hargne féroce et tout en second degré.
Leur rock est un affront au bon gout, à l’etablishment ou le politiquement correct. C’est donc bien du punk mais ils ont la bienveillance de jouer dans une harmonie tout old school mais extrêmement plaisante.
Ce nouvel album ne transcende rien. Il a juste la bonne idée d’exister. C’est un style de série B musicale, mis en avant par la production de Jim Diamond, habitué aux rockeurs (Fleshtones, White Stripes). Il prépare un beau décor sonore pour les acrobaties « garage » des lascars de Paris.
Ca fonctionne plutot bien. On est bien dans l’antre de la folie, dans une ambiance doucement déviante où la marginalité est célébré à coups de riffs décharnés. C’est vivifiant et assez soigné. Memories from a sh*t hole est un endroit tout à fait convenable!
Beast records – 2018