Ecouter dans la salle du Paradis Catherine Salviat retracer les heures qui ont déterminé la vie de Mère Teresa cela ne s’invente pas. En sortant du Lurcenaire ce soir-là ce n’est pourtant pas que la religieuse que l’on semble mieux connaître mais l’« Excecutive woman » au service de Dieu comme l’énonce l’auteur Joëlle Fossier.
Cette pièce parle bien au-delà des cercles catholiques tant cette femme a placé l’amour universel de l’autre comme l’évidence de sa vie. Cette heure avec elle ne nous la rend pas nécessairement attachante tant sa quête d’absolu la rendait implacable mais nous fait approcher une part de son mystère.
Catherine Salviat, sociétaire honoraire de la Comédie Française transpose sur les planches toute la ténacité, l’énergie, la foi et la force de conviction qui auront été nécessaires à Mère Téresa pour mener son combat. On partage ses colères, son refus de la tiédeur, de la demi-mesure, des bien-pensants. Ses liens avec la hiérarchie dans l’Eglise, avec les journalistes font sourire. Sa tourmente quand elle s’est mise à douter de l’existence de Dieu remplit d’émotions. La comédienne se place avec beaucoup de douceur, d’admiration et d’humilité face à cette icône religieuse et universelle.
Cette Mère Teresa entre Ombre et lumière n’est pas que le parcours de foi d’une religieuse mais d’une femme déterminée ayant fait de son combat de la misère l’entreprise majeure de sa vie.
Jusqu’au 4 novembre2017
Au Lurcenaire
du mardi au samedi à 19h