Petite Lilloise surdouée, Lena Deluxe prouve avec un premier album prometteur que regarder dans le rétro, c’est aussi une bonne chose!
Lena Deluxe ne vit pas dans son époque. Encore moins dans sa région. Dans sa tête, la jeune Lilloise a déménagé dans les années 70, à New York, entre les Rolling Stones et le Velvet Underground. Elle aime bien les ambiances hippy, un peu fumeuses, pleines d’utopies. Elle a écouté beaucoup le Jefferson Airplane. Ca plane pour elle!
Pourtant ce premier effort n’est pas nonchalant. C’est du travail d’artisan. La production de ce premier disque fut redoutable pour la jeune femme. Il est prêt depuis un certain temps. Un producteur américain, complice de Mick Jagger et Lenny Kravitz, a craqué pour elle. Mais entre la maladie et les refus de maisons de disque, Lena Deluxe a bien douté.
Pourtant ce que l’on entend à chaque titre, ce sont de douces mélodies bien travaillées et visiblement réfléchies. La voix est posée avec un professionnalisme étonnant: la jeune femme cherche son auditeur. Elle charme avec une maîtrise assez stupéfiante! Pas étonnant que son album plait sur une plateforme de crowdfunding.
Tout en regardant derrière elle, admirant des idoles mythiques, Lena Deluxe affirme son caractère, faisant renaître le chant lyrique des années 70, aidés par des musiques tantôt discrètes, tantôt délurées. Les émotions sont douces. La musique est tricotée. Au fil des minutes, on devine la confiance prise et les doutes. On entend l’espoir et le plaisir. Elle nous remonte le morale, cette petite Lena. Son miroir musical reflète une idée de la poésie, de la sérénité et de la nécessité de la musique dans nos existences. Touchant!
Johnny Williams Son – 2015