Mes amis, nos lecteurs, les nostalgiques du cool, vous êtes les bienvenus à la compétition non officielle des musiciens qui ressemblent beaucoup à Francis Cabrel jeune. C’est dire s’ils sont au top de la hype.
Après une dure réflexion et une enquête très poussée, nous allons ici vous proposer trois gagnants aux cheveux longs et à la moustache affirmée. Certes, c’est un style mais il faut justement en avoir du style quand on fait de la musique ! Et les trois artistes choisis valent mieux que leur look véritablement retro et faussement ringard.
Commençons avec Drug Dealer et son album haut en couleurs, Hiding in Plain Sight. Il deale en effet avec les vestiges de la west coast et mélange habilement un cocktail fait de soul, de rock et de easy listening.
Si visuellement, on a certainement à faire à un clone de notre Francis Cabrel, musicalement on pense beaucoup à Billy Joel à ses débuts. Et ce n’est pas un défaut ; loin de là. Le groove est poli mais très élégant. Le tout est emmené par un piano de caractère.
La Californie transpire dans chaque morceau et Los Angeles hante les compositions de ce groupe pas si tripé que cela mais on se sent très bien dans ce soft rock ensoleillé, hors du temps. On devine tous les génies qui ont inspiré les chansons, des Eagles aux High Lamas en passant par les inusables Beach Boys. Bienvenue en Californie.
C’est bel et bien là bas que l’on rencontre les plus beaux sosies de notre troubadour d’Agen, fan de Neil Young. Michael Rault adopte aussi le look jusqu’à la chemise pelle à tarte. Comme Cabrel à ses débuts, sa musique est pleine d’espoir, d’harmonie et d’une folk mélodique qui lorgne fort sur une pop ronde et caressante.
C’est le rock comme utopie qui vient inspirer ce Canadien qui se voit vivre dans une hacienda sous le soleil chaud de San Diego ou San Francisco. La voix est haute et suivie par des musiciens ravis de glisser sur des arrangements soft rock.
Ça pourrait être anecdotique mais c’est en fait joliment travaillé. Michael Rault a des rêves qu’il met en musique avec gourmandise. Il possède cette douceur de baba cool. Effectivement ça plairait énormément à notre Cabrel.
D’ailleurs il aimerait sûrement le travail de Danny Lee Blackwell. Texan, belle crinière et moustache prétentieuse, le bonhomme fait preuve d’une ouverture d’esprit en réussissant un album avec une autre artiste, coincée par le covid en Angleterre.
Il monte donc le groupe Abraxas avec l’ancienne guitariste, Carolina Faruolo, ancienne membre de Los Bitchos. Ensemble, ils fuient la pandémie avec des titres très exotiques où un rock très psychédélique se mélange à des rythmes chauds.
Le duo n’est pas un tigre de papier : la guitare miaule pour permettre la découverte d’un univers qui emprunte à la cumbia jusqu’au funk. Les emprunts sont multiples et font effectivement dresser les poils et défriser les moustaches. On a l’impression de se promener avec des Space Cowboys. Il y a même quelque chose de minéral qui n’est pas sans rappeler le chanteur des Murs de Poussière.
En pleine période movember, vous voici au courant : une moustache, c’est aussi beaucoup de talents!