C’est l’histoire d’un chanteur espagnol qui demande à un producteur californien de produire son nouvel album avant de le mixer avec un japonais. Cela donne quoi? Un disque très anglais!
On espère que tous ses amis ne sont pas morts mais effectivement, Bigott est un artiste espagnol qui ne connaît pas les frontières. Ce qui est toujours bien dans le monde de la musique. Il a donc réuni autour de lui des gens d’horizons lointains par apport à son Espagne natale pour réaliser un nouvel album plutôt plaisant par son extrême simplicité.
Bigott est allé chercher l’essence de la pop music. Celle qui fut définie par les Anglais dans les années 60. Son album ne dépasse pas la demi heure et c’est tant mieux: Bigott va à l’essentiel. Un rythme binaire, des textes simples et des structures classiques.
Ca fonctionne. A l’image de sa pochette, il embrasse les clichés avec gourmandise. C’est donc une déclaration d’amour à ce rock presque primaire mais qui nous touche au coeur par sa joliesse et sa rigueur élémentaire. Bigott conjugue assez bien les époques et les grands moments de la pop, du Velvet jusqu’à Yo la Tengo.
On entend de prestigieuses références derrière les accords plaqués par le barbu de Saragosse. C’est même jubilatoire d’assister à un tel cocktail, lumineux et culotté aussi. Car pour une fois, un artiste revient aux bases, ne se complique pas la vie, file vers l’immédiateté de la pop.
Ses amis du titre de l’album seraient alors peut être ses maîtres mais on vous propose de vous lier d’amitié avec ce disque rapide et sympa. Vous pourriez même tomber amoureux!
Born Record – Rue Stendhal – 2017