Septième album de Suede, pionnier de la bulle qui a éclaté il y a bien longtemps, la Britpop! Ces revenants ont encore la foi. Ca fait plaisir à entendre!
L’année dernière, le groupe de Brett Anderson avait sort un live emballant, montrant que ces musiciens désormais cabossés avaient encore de la ressource! Le disque reprenait l’intégralité de leur second album, petite pépite pop qui peut faire référence désormais, à l’heure où Coldplay règne en maître sur la musique anglaise.
Le groupe s’est reformé en 2013 avec un bon album et confirme son envie de produire encore de la pop à leur manière avec ce septième album qui marque aussi le retour du producteur de leurs débuts houleux, Ed Buller. Suede serait-il à la recherche d’une éternelle jeunesse?
L’androgyne chanteur, Brett Anderson, est devenu un dandy confiant. Le reste du groupe a vieilli mais aime encore les rythmiques carrés et les écarts de guitare, toujours maîtrisé par le torturé Richard Oakes, excellent au fil du temps. Il prend de l’ampleur à chaque album. C’est rare de voir une évolution aussi fascinante à chaque album.
Mais que vaut honnêtement ce nouvel effort? Est il laborieux? Deux trois fois, on se pose sérieusement la question. C’est vous dire l’inquiétude: on pourrait penser à Placebo! Mais Anderson et ses petits copains sont beaucoup plus adroits. Ils portent leur spleen avec une énergie toujours présentable. Ce qu’ils racontent n’est jamais joyeux mais le tout est emballé avec une conscience des forces en présence qui fait plaisir à entendre. Ils ne se la pètent pas… plus!
C’est un vestige qui s’assume (l’épatant No Tomorrow) et qui défend ses valeurs musicales. En plus ils conservent ce charme si anglais… ce sont eux qui ferait mieux de pondre un générique pour James Bond au lieu des têtards à voix qui gâchent tout. Une valeur refuge!
Warner – 216