La première chanson va vous secouer. Une batterie et une voix féminine qui vous provoque. Du rythme. Du rythme. Du rythme. Puis d’autres instruments enragés qui s’introduisent. Appropriate rappelle que le punk peut avoir la classe. Surtout avec un saxo laché en liberté!
Venu de Washington DC, Priests est encore un (demi) groupe de filles qui veulent faire la révolution. Franchement, chouette alors car elles amènent quelque chose de nouveau et un souffle féminin ce qui ne veut pas dire rose bonbon et niaiseux. Katie Alice Greer est une sacrée hurleuse. En deux chansons on tombe amoureux d’elle.
Car elle sert idéalement ses chansons coups de gueule, éprises de liberté. La voix est forte mais assurée et s’amuse avec la moindre note qui s’échappe des conventions du rock. Ce n’est pas le punk de Green Day: c’est le rock qui défoule et qui décrit la morne existence avec une vitalité plus réjouissante: elle est salutaire.
Sur une base simple, la chanteuse et son groupe nous font redécouvrir les vertus simples et passionnantes du rock’n’roll. On entend la rage contenue dans des mélodies qui débordent des habitudes et des conventions. La colère est rentrée dans chaque harmonie et Priests réinvente le punk.
Avec une idée par titre, Priests parvient à renouveler le genre en profondeur et fascine par son aisance et sa maturité. Il ne cherche pas uniquement à bander les muscles: il fait appel à notre intelligence et notre envie de surprise. Ce n’est que leur premier disque mais ce groupe mérite déjà que l’on batisse une cathédrale.
2017 – Revolver music