Ce n’est pas bien. Ce n’est pas mauvais. C’est le syndrôme des disques de suiveurs qui rêvent sûrement de gloire et de beauté!
On aime bien se moquer de The Boxer Rebellion quand on sourit face à un peu d’ambition et les rêves de gloires. Car, à coup sûr, depuis une dizaine d’années, les quatre Londoniens se verraient sûrement bien comme une alternative bandante à Coldplay, qui a déjà pris la relève de U2.
L’Américain Nathan Nicholson et ses trois copains britanniques travaillent donc pour s’installer sur le marché américain. Ils cherchent et trouvent de temps en temps le hit parfait mais le résultat n’est pas là: ils restent surtout un petit groupe anglais capable de quelques chansons pour publicité. Pourtant il y a tout: l’écriture héroïque, une voix haute et profonde, une guitare qui lache des notes à toute vitesse et des refrains imparables.
On parle même d’eux dans la comédie romantique fort sympathique, Trop loin pour Toi. Depuis des années, le groupe fait tout pour se faire remarquer. Mais il ne se passe pas grand chose en dehors des frontières européennes. En tout cas on est loin du succès écolo-poli de Coldplay.
Il faudrait peut être un peu musclé le jeu mais The Boxer Rebellion continue dans la pop commerciale. Mais propre. Ca ne va pas vous écorcher les oreilles. C’est lisse mais parfaitement produit. Tout est bien placé pour vous faire taper du pied ou vous coincer sur un rythme accrocheur. Nicholson et ses potos ne manquent pas de talent!
Ils ont cependant un manque cruel de caractère. Tout ce qu’ils font est joli. Mais on n’est jamais surpris. Il n’y a pas de folie ou de grande originalité. Ca fait passer le temps de manière agréable. A la différence de la pochette, on n’est pas vraiment bousculé par une vague de fraîcheur. Et de la nouveauté!
Pour la révolte, il faudra repasser plus tard certainement.
Amplify – 2016