Vous n’avez pas fait votre cadeau de Noel? Achetez ce cd! Ca ne se fait plus d’offrir des cd mais bon qu’est ce que vous voulez, si c’est vraiment bon?! Vous passerez pour un gros has been qui aime toujours et encore la musique!
Parce que ce disque est vraiment fait de peu de choses mais elles sont toutes bonnes. Une voix et une guitare. En plus il y a une histoire. Celle de William Duvall. Un musicien tatoué qui a eu la difficile épreuve de reprendre le micro de Alice In Chains, groupe mythique des années 90.
Avec les survivants, il a remis le train sur les rails au point de faire du groupe, de nouveau, l’une des meilleures formations à écouter dans le monde délicat et pointilleux du metal et autre gros son binaire.
Si on excepte AC DC, rares sont les groupes qui réussissent un tel exploit. Faire oublier l’original. Créer un lien entre les deux époques. Bien entendu, Alice in Chains c’est d’abord Jerry Cantrell, guitariste génial qui défie les modes.
Mais il faut avouer que l’apport de William Duvall, c’est du solide. Une voix virevoltante et une présence impressionnante. Effectivement on a à faire à un gaillard sûr de ses forces. Layne Staley, torturé et grandiose chanteur de la scène grunge n’a pas trouvé un imitateur. Duvall va un peu plus loin.
Et il montre qu’il est un bon chanteur avec cet album solo, où il s’arme souvent de sa seule guitare. C’est toujours intéressant d’écouter des habitués du gros son, mettre la sourdine et se mettre à nu.
A ce niveau, One alone offre ce plaisir coupable mais réel d’envisager les chansons comme des racines de gros hits potentiels bourrés de testostérone et d’électricité. A la place, on a droit à de belles chansons chantées avec justesse et hargne en même temps. C’est cette différence, cette sensibilité qui fait l’évidente réussite de cet album.
Ce genre d’expérience, on n’avait pas entendu cela depuis le Unplugged d’Alice in Chains justement.
DVL recordings – 2019