Ce succès joue les prolongations au Lucernaire jusqu’au 22 mars ! Allez-y !
La demande en mariage: ou comment demander la main d’une jeune femme sans se perdre en élucubrations ni tomber d’apoplexie? Et surtout comment, entre homme et femme, sortir du piège tendu par le « démon de la contradiction »?
L’ours: qui croire? L’homme déçu par les femmes, ou la femme déçue par les hommes? Tandis que la veuve jure une éternelle fidélité à son défunt mari, le créancier introduit dans sa maison qui réclame bruyamment son dû, ne connaît aucune femme constante. Quand la femme (qui se veut l’égale de l’homme) dégaine les pistolets et accepte le duel, commence une joute à mort. Qui cédera le premier? Par quel miracle s’achèvera l’éternelle dispute d’orgueil entre homme et femme?
Philippe Collin dans le rôle du père dans « La demande en mariage » et du créancier mal léché dans « L’Ours » est convaincant: belle présence scénique, prestance, ruptures de rythme, tout témoigne d’un jeu maîtrisé. Séverine Cojannot interprète avec malice les 2 rôles féminins de ces 2 comédies en 1 acte, réunies ici sans entracte. Elle passe avec facilité de la campagnarde qui ose à peine espérer séduire un jour un fiancé, à la veuve trompée et pourtant fidèle, retranchée entre ses 4 murs, que vient déranger un créancier têtu et misogyne. Dans le rôle du fiancé de « La demande en mariage » et du valet de « L’OURS », Nicolas Haudelaine est moins convaincant que ses compères, mais le trio fonctionne et fait preuve d’une belle énergie.
Une belle réinterprétation de ces 2 comédies, et une belle découverte pour ceux qui pensaient que l’œuvre de Tchekhov se cantonnait au drame existentiel!
Prolongation du 4 février au 22 mars
Au Lucernaire, Paris 06
Du mardi au samedi à 19h
Les dimanches à 15 h
Relâches les 14 et 24 février et 6 et 19 mars
Durée : 1h15