JJ Abrams est un spécialiste des résurrections! Il a redonné vie à la franchise Star Trek. Il a relancé Star Wars. A la télévision, il a démocratisé la science fiction. Bref, c’est le roi des geeks. Sa nouvelle production au cinéma remet au gout du jour le nanar passionné! Bah oui!
Car Overlord n’est qu’une bonne vieille série B à l’ancienne. Des G.I. débarquent sur le territoire français à quelques heures du débarquement. Ils doivent détruire un brouilleur sur le haut d’une église. Ils découvrent un laboratoire secret où il y a évidemment un commandant sadique et un savant fou pour inventer des coups bien tordus… bienvenue en enfer.
Les nazis font de terribles expériences sur d’innocents villageois et nos amis Américains vont vite regretter leur mission… La plus belle idée du film: prendre son temps. Il y a bien entendu une ouverture musclée avec un destin funeste pour toute une patrouille yankee.
Puis le film glisse doucement mais surement vers le film d’horreur. On peut se demander comment un tel film a pu trouver les chemins du grand écran. Les personnages se dessinent. Ce sont des clichés mais ils sont bien esquissés. Les comédiens, méconnus, sont pas lisses et polis. Le méchant est charismatique en diable. La fille à sauver a un charme plus ambigu que d’habitude.
Le réalisateur n’en fait pas trop. C’est presque déconcertant. La lisibilité de l’oeuvre donne effectivement un air old school à l’ensemble. Le spectateur est au coeur de l’action, entre la guerre et l’épouvante. Le basculement des genres progresse lentement mais surement. Ca n’empeche pas les morceaux de bravoure. Souvent jouissifs. Un film sur des zombies nazis, il y a forcément quelque chose de jubilatoire ou sinon c’est le péril programmé.
Avec JJ Abrams à la production, ce film concept profite d’un certain confort et d’une idée du cinéma populaire. Avec des tripes visqueuses, des uniformes et un gros lance flamme, Overlord est un joli plaisir coupable comme on en fait (presque) plus!
Avec Jovan Adepo, Wyatt Russell, Mathilde Oliiver et Pilou Asbaek – Paramount – 21 novembre 2018 – 1h45