Godzilla attitude! Des monstres affrontent des robots et vous savez quoi? C’est très rigolo!
Parce que c’est très original! Pour une fois, il ne s’agit pas d’une suite, d’un remake ou d’une adaptation. Ce joyeux farfelu Guillermo del Toro a trouvé le budget maousse costaud pour une histoire entièrement nouvelle!
Après deux ans sur Le Hobbit et son éviction par les producteurs, le cinéaste a prouvé qu’il n’avait pas peur de l’ampleur et du stress hollywoodien. Il met dans Pacific Rim une hargne que l’on devine spontanée après sa participation à la trilogie de Peter Jackson.
Allait-il perdre son âme? On est vite rassuré. Sur un scénario qui ressemble beaucoup à celui d’Independence Day, le réalisateur d’Hellboy s’amuse comme un petit fou avec des nouveaux jouets! Et nous aussi.
Il y a donc des gros monstres, cousins effrayants de ceux que l’on voyait dans les films de Godzilla. Ils sortent de la mer pour détruire le Monde. Ce dernier répond par la création de robots géants et destructeurs.
Un des pilotes, meurtri par la disparition de son frère durant une mission, revient après 5 ans d’absence alors que les monstres semblent de plus en plus nombreux à sortir de la bréche sous marine…
Les geants de fer affrontent des créatures baveuses et impressionnantes. Del Toro a bien du mal à faire exister les humains au milieu de ce bestiaire atypique. On l’excuse tellement son univers sort des sentiers battus et des bastons monumentales.
En axant ses références sur les charmes de la série B japonaise et du manga (Idris Elba est tout simplement le général monolithique d’Akira), Guillermo Del Toro arrive à surprendre avec son blockbuster.
Suivi par ses nombreux collaborateurs (dont le grimacant Ron Perlman) dans cette grosse production, le réalisateur surpasse avec sa classe les codes du genre. Les lumières, les décors, la musique, le design, tout est différent.
On pourra donc regretter un scénario un peu faiblard au niveau de la caractérisation des personnages mais Pacific Rim est un vrai film dépaysant, parfois touchant (magnifique scène de souvenir avec une petite fille en rouge) et très loin de la simple mécanique hollywoodienne.