Un anglais en Bretagne… cela donne un disque passionnant et exotique!
Robin Foster n’a pas attendu le Brexit pour aimer et s’échapper en France. Le musicien britannique s’est découvert une passion pour la Bretagne, cette région rude et chaleureuse, un bout du Monde qu’il n’en finit pas de l’inspirer à travers sa musique très exigeante et souvent sensible.
Entre post rock et trip hop, Robin Foster n’est pas un tendre. C’est un aventurier. Cela fait vingt ans qu’il s’est installé dans le Finistère. Son amour pour la région est récompensé. Pen Insular 2 (the bridge) est la bande sonore d’un documentaire sur la Presqu’île de Crozon. Il donne tout: la musique est effectivement un voyage pour ce cinquième album solo.
Il bidouille sur les synthés. Il invite des instruments plus classiques pour montrer l’aspect minéral et fascinant de la région. Il nous entraine dans des coins perdus de la musique où les styles cohabitent idéalement. Une fois de plus il prouve qu’il est un grand spécialiste de l’ambiance cinématique. Il y a là, l’atmosphère de la Bretagne mais surtout des beats, des voix, des boucles, et des refrains qui nous embarquent pour un voyage inédit, curieux (car fait de curiosités) et qui évite l’écueil des vieilles traditions.
C’est sûrement le plus bel hommage que l’on peut faire à cette fière Bretagne et cet ancestral Finistère. Le Breton d’adoption multiplie les idées et les envies avec une gourmandise non feinte. Du rock, de l’ambient, de la trip hop… On savait qu’il y avait des sorciers a Broceliande; visiblement l’un d’entre eux a déménagé pour s’installer au bord de la mer
My dear – 2018