Il écrit avec ses tripes. Rage, crache, vomit l’amertume et les mensonges de la société post-communiste. Ses mots sont durs, comme la vie, pour ceux qui osent l’affronter, la confronter, la vivre.
Tel un Fante ou un Bukowski, Timothée Demeillers côtoie la poussière, les tessons de bouteille et les filles dites faciles; traîne ses guêtres dans tous les endroits oubliés; se couche toujours après tout le monde. A l’image de son extraordinaire personnage, Jacub, des histoires, il en a mille à raconter.
On dévore “Prague faubourgs est” en repensant à toutes ces villes qu’on a visitées sans jamais oser franchir leurs “frontières”, sans jamais glisser un orteil hors de leurs beaux quartiers, sans jamais assumer de regarder leur misère. Parce qu’on sait que tout y serait moins joli, moins gentil. Parce qu’on sait qu’on y serait mal à l’aise, nous les chanceux, si peu courageux, et si démunis, alors qu’on a la même révolte en nous, la même désillusion, le même désenchantement.
Un premier roman dont on ne sort pas indemne. A découvrir absolument.
Prague, faubourgs est
Timothée Desmeillers
Éditions Asphalte