Quatre murs. Ca compose une maison. Ca suppose une famille en souffrance. Un drame sec sous le beau soleil de Grèce.
C’est un roman court et percutant. En quelques lignes, Kéthévane Davrichewy pose les bases de son drame familial. Les relations houleuses entre différents membres d’une famille, abîmés par l’existence, qui doit faire des choix après la mort du père. La maison de Somanges doit être vendue. Celle des Cyclades invite tous au pardon général!
Entre le passé et le futur, le présent est bien douloureux et particulièrement bavard. C’est un règlement de comptes corrosif entre frères et soeurs. Toujours surveillés par la mère. L’aîné est blasé. La seconde vit dans le remord. Les jumeaux restent fragiles et obsédés par l’autre. Le livre se compose de longs dialogues. C’est un peu facile d’autant que la romancière a le talent pour expliquer en peu de mots la situation familiale.
C’est assez poignant. La rapidité d’exécution de l’écriture permet d’être au coeur de cette famille qui tente de recoller les morceaux, après les accidents, les aveux ou les tromperies en tout genre. Quatre Murs veut dire quatre solitudes. Mais c’est aussi les bases pour une éventuelle reconstruction.
S’il manque une peu de lyrisme (on part tout de même dans les Cyclades), il y a des vérités qui nous touchent dans ce texte efficace, peut être un peu trop carré si vous voulez bien excuser ce mauvais jeu de mots!
Sabine Wespieser Editeur – 180 pages