The Do ou Angus & Julia Stone devraient se faire du souci: Lola Marsh déboule avec son barbu mutique et sa chanteuse envoutante. Et en plus, ils savent écrire des chansons.
Le genre de chansons qui vont plaire à toutes les jolies parisiennes, les jolis critiques et les jolis journaux qui courent après les prochains buzz. Le duo israelien a tout pour cartonner à commencer par un vrai sens de la composition.
Yael et Gil sont de cette génération, jeune et jolie, qui a beaucoup écouté les disques de papa. Lola Marsh a donc cet art raffiné du refrain vintage qui fera rougir de joie les publicitaires. Ils trouveront aussi quelques bonnes chansons, bien écrites, tricotés avec une aisance désarmante.
Pour une fois, on peut dire que le disque n’est pas une succession de titres polis, beaux et agréables à l’oreille. La chanteuse semble avoir un petit faible pour Lana del Rey mais elle ne soigne pas l’ambiguité comme la californienne: elle travaille de simples harmonies folk. C’est de la belle chansons boisée. On s’y sent bien. Comme au coin d’un feu, dans une cabane qui nous protège du vent. Ce disque nous protège des ambiances moisies et des tristes mines.
Gil s’occupe effectivement d’un son soyeux, daté et assez charmant. Ils nous parlent d’un temps que les jeunes de moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre! Mais qu’ils pourraient adorer car les deux musiciens sont doués et cela s’entend. Ils ont de l’ambition et n’ont pas peur de chasser sur le terrain d’illustres ainés. On les encourage.
Universal – 2017