C’est une mode anglaise: le crime typiquement british. Avec toute une ambiance qui va du pub rempli de lads jusqu’à l’odeur du thé en passant par les campagnes bien arrosées. Dépaysement garanti!
Samson O’Brien revient à Bruncliffe. Un village perdu dans le Yorkshire. Parce qu’il a eu l’imprudence de quitter ce bled, la rancune colle aux baskets de cet ancien flic, au passé douteux. Qui a en plus l’idée saugrenue d’ouvrir une agence de détective privé.
Et comme dans tous les petits villages, il y a forcément des secrets et même des meurtres! Curiosité pour toute la communauté de Bruncliffe, Samson va devoir s’allier à la belle et revancharde Delilah pour faire la lumière sur de drôles de mystères…
Il y a donc du paysan bourru, du commercant jovial, du rival violent, du flic un peu endormi et tout un village que l’on imagine sans problème. Julia Chapman nous fait visiter un lieu typique de l’Angleterre.
C’est très amusant. Les personnages sont charmants et certains, très ambigus. A commencer par le héros qui ne manque pas de charisme et de son amie, Delilah, forte personnalité assez séduisante. Pour eux, on veut bien se promener dans les maisons de retraite ou les fermes abandonnés.
C’est la qualité de ce roman qui glisse avec aisance sur le genre « cosy mystery ». Il ne se passe pas grand chose mais tout est dans le détail. Pas besoin de violence pour faire monter la pression. On est entre Agatha Christie et les excellents thrillers de Louise Penny.
Très loin des décors urbains ou d’ultra violence glauque: une moto rouge, un chien sympa et des séances de speed dating en pleine campagne suffisent à notre bonheur!
La bete noire – Robert Laffont – 384 pages