C’est un type étrange. Il nous rappelle feu Tom Petty avec ce look un peu décalé, ce visage presque naïf et un gout certain pour la six cordes. Dylan LeBlanc a une voix particulière. Elle est assez haute. Cela n’empêche pas de jouer du rock’n’roll. A l’ancienne.
Le rebelle ne fait pas dans la démonstration ou l’outrance. La révolte de Dylan LeBlanc est tranquille. Heureusement elle n’est pas sourde. Comme Petty, il aborde des sujets très américains (les armes à feu à la religion) et les traite avec une douceur déconcertante.
Ce qu’il aime, c’est le lyrisme et l’héroïsme d’un rock profondément américain donc généreux. L’americana dans toute sa splendeur. On se sent donc bien avec ce chanteur qui aurait pu s’échapper d’un film de Jim Jarmusch avec sa silhouette sombre, son visage carré et cette voix qui fait toute la différence.
Ce quatrième album profite de quelques touches vintage comme un synthétiseur ou des solos de guitare venus des années 80. Ca pourrait être too much mais ca fonctionne assez bien. On peut s’ennuyer sur quelques ballades convenues mais on apprécie tellement l’ambiance si personnelle de Dylan LeBlanc. Le petit gars de Louisiane laisse sa place au fil des disques à un auteur universel assez complet.
Ato records – 2019