Bon d’accord c’est la période des fêtes de fin d’année mais ici, à Etat Critique, on a mis le chauffage à fond. Comme quelques chanteuses en mal de reconnaissance, on est bien tenté d’enlever nos vêtements.
C’est la superbe stratégie musicale de quelques jolies chanteuses américaines qui évidemment sont en mal de buzz et doivent absolument vendre quelques galettes si elles ne veulent pas finir dans un clip trash réalisé par un cinéaste libidineux ou participer à Danse avec les Stars!
Donc la charmante Selena Gomez attrape froid pour les besoins de la pochette de son second disque, Revival. Aux States, sur la couverture de son album, elle est toute habillée: on s’amuse plus sur le vieux continent. Au bout d’un disque solo, la jeune fille en est déjà à l’étape de la résurrection, de la renaissance en femme moderne et nue. Elle est précoce, ça c’est sûr! Cependant rien de surprenant, elle appartient à toute la tripotée de stars de la dance pop américaine, venue des productions Disney.
Comme Britney ou Justin, Selena Gomez est une enfant star qui a commencé dans de niaises séries et qui doit donc tout faire pour s’émanciper de cette image bien trop lisse. Allez zou, à poil! Déjà aperçu dans le court vétu Spring breakers, Selena Gomez veut montrer qu’à 23 ans, elle est désormais, une femme.
Dans ses nouvelles chansons, elle fréquente un rappeur. Elle défend des textes optimistes mais conscients que le mal existe. Elle prouve qu’elle est désormais une femme accomplie malgré sa tête de poupon texan élevé au grain. Bon on ne va pas attaquer le physique tout le temps. Ca vaut quoi?
Bah c’est pas si mal. Le disque n’a même pas volé par la fenêtre. La production est soignée et loin d’être insupportable: c’est de la musique de centre commercial. C’est inconséquent mais difficile de dire que c’est mauvais. C’est prévisible mais c’est solide.
Le mélange normalement indigeste de pop-dance-electro passe tout seul. Quelques passages horripilants tout de même! La demoiselle ne peut pas s’empêcher de deux ou trois chansons tristes pour faire la preuve de son joli timbre de voix. Il y a cependant quelques effets presque expérimentaux pour un tel personnage insipide.
Rien d’exceptionnel. Rien de honteux non plus. Une petite musique dans l’air du temps avec une jolie couverture dénudée, rien de plus!
Interscope – 2015