Attention les oreilles: un petit génie français propose une pop psychédélique, idéale pour les fêtes de fin d’année. la bande son pour la saison.
Emile Sornin a un look pas possible. Un truc tendance, décalé, basé sur des fringues ringardes et une pilosité pour le moins inhabituel. Derrière le nom étrange de Forever Pavot, Emile Sornin se transforme donc en musicien surdoué pour créer un style pop pas révolutionnaire mais très chaleureux.
Résolument tourné vers les années 60 et 70, sa musique n’a pas de frontière. On pense au swingin’ London des sixties, au soleil chaud du rock californien mais aussi aux délires cachés d’Ennio Morricone. Il pourrait être un lointain cousin frenchy et dégénéré de Neil Hannon, leader de Divine Comedy.
Comme lui, il aime l’ampleur avec peu de choses et les sons ripolinés. Il sait utiliser la délicatesse pour mieux surprendre. Il aime les orchestrations délicates pour trouver pourtant un rythme trépidant. Il aime surprendre et on ne va pas s’en plaindre. Ce n’est pas nouveau mais ils sont peu à s’attaquer avec autant de sensibilité sur l’éternel retour entre le passé et la modernité.
Parce qu’il est réalisateur de clips, le musicien réussit à nous envelopper dans sa musique avec des plages musicales délicieuses et caressantes. De vieux instruments glissent dans des boucles enivrantes. Pour les fêtes, c’est une bande originale idéale, tellement elle est glamour, accessible à tous et vintage pour toute la famille.
En embrassant la tendance, Forever Pavot la transcende. Il utilise tous les artifices à la mode. Il s’approche parfois de la parodie mais pourtant cela fonctionne: on entend que tout est fait avec beaucoup de coeur et de passion. Il est un peu à la pop, ce que Wes Anderson est au cinéma américain. Certains ne vont pas aimer, d’autres vont crier au génie. Ce qui restera c’est le disque: émouvant, prétentieux et culotté. De vrais qualités qui peuvent marquer leur époque! On verra!
Born bad records – 2014