« L’immeuble coule, il ne faut pas rester là » Quand on entend cette phrase, on sait que l’on est devant un très bon film catastrophe…
Et San Andreas fait énormément d’efforts pour nous en mettre plein les mirettes. Le tremblement de terre est réellement impressionnant. Le méconnu Brad Peyton applique toutes les recettes qui font le succès des films de Roland Emmerich (2012, Le Jour d’Après et d’autres pépites).
Ca secoue terriblement dans San Andreas. On ne sauve pas le chien : les victimes se comptent par milliers et un petit tsunami va achever une bonne partie des Californiens sous nos yeux ébahis. On est bien au cœur des secousses et on se prend à regarder à droite et à gauche pour éviter un parpaing.
On se trémousse de joie sur son fauteuil mais on s’amuse devant les clichés très bien respectés par le cinéaste, plus inspiré par son apocalypse que par son scénario ultra rabâché. C’est la grosse fanfaronnade américaine.
Pour cacher les failles (énormes) de son récit pas du tout crédible mais ultra spectaculaire, Brad Peyton a mis devant nos yeux, Dwayne The Rock Johnson, le catcheur XXL devenu (bon) comédien. Le type a le poignet épais comme votre cuisse. Massif, sachant jouer de son sourcil, il est crédible en pilote d’hélicoptère sans peur et sans reproche. Hilarant, on devinerait presque un second degré chez ce géant pas si mauvais. Les producteurs ont la bonne idée de le placer entre deux bombes : l’expérimentée Carla Gugino et l’affolante Alexandra Daddario.
Grâce à eux, on excuse les seconds rôles ridicules, les dialogues tartignolles, le couplet réac délirant (le tremblement de terre comme thérapie familiale) et les rebondissements ahurissants. Cependant il faut le répéter : le film assume son coté grand huit et joue à fond sur les grandes attractions de son concept simple et ringard. Il y a bien des immeubles qui coulent dans San Andreas mais le film navigue aisément sur notre indulgence. Une surprise !?
Avec Dwayne Johnson, Carla Gugino, Alexandra Daddario et Ioan Gruffudd – Warner Bros – 27 mai 2015 – 1h54