L’aveuglement, le déni, et l’incompréhension face à ces pathologies au sein des institutions spécialisées autant que dans sa propre famille le consternent, car ces comportements, à force de maladresses, accentuent la solitude des malades et aboutissent parfois à des drames, des « crimes de l’esprit ». Un sujet grave, dont il est certainement utile de parler mais fallait-il, pour autant, en faire une représentation aussi minimale que désolante ? On regrette les partis pris de David Léon et d’Hélène Soulié de ne pas avoir prévu une seule note de légèreté, un seul grain d’humour, même noir, ni la moindre lueur d’espoir ou de beauté; arrêtés au stade de la lamentation, comme si leur œuvre était inachevée ou si l’on devrait tous être aussi fatalistes. Manuel Vallade, bien seul sur scène, réalise toutefois une vraie performance, avec un monologue d’une heure dix qu’il parvient à rythmer du seul instrument de sa voix et par une bonne occupation de la scène.
Jusqu’au 14 février 2015