Bon okay, elles sont bien mignonnes toutes ses nymphettes qui papillonnent sur internet mais à l’époque des « metoo », on a le droit de sortir l’artillerie lourde.
En la matière, L7 a toujours été fortiche. Les Californiennes concurrencaient Nirvana dans la bad attitude et surtout ne se laissez pas marcher sur les pieds par des mecs poilus. Le rock, cela n’a jamais été qu’un truc de garcons.
On ne compte pas les modèles d’émancipation par la musique mais on aime le rock sévèrement burné de L7. Il ne faut leur demander de faire autre chose. Avec elles, les guitares cisaillent et la batterie cogne. Il y a toujours cette envie de bagarrer chez ces quatres filles en cuir et en colère.
Les filles n’ont pas résisté à la fin du grunge. En 1999, le groupe était mort. 20 ans plus tard, elles reviennent toujours aussi ravies d’en découdre avec un rock farouche et mal poli.
Donita Sparks et ses amies ne sont pas des sentimentales. Elles reprennent leurs affaires là où elles les avaient laissées: ca va donc défourailler. C’est toujours aussi viril.
20 ans après leur dernier opus, le quatuor n’a pas changé. Ca ne plaira pas à tout le monde mais cette détermination impressionne. D’autant qu’elles continuent de saccager le jardin secret des garçons. Elles démontent le mythe rock’n’roll et masculin. Elles sont à la hauteur. Elles suent sur leurs instruments. Elles nous épuisent. On veut rebondir partout avec elles. L7 n’a rien perdu de son charme si particulier.
Blackheart – 2019