Voilà le genre d’album qui défie toute autorité, toute responsabilité commerciale, toute tentative de cohérence contemporaine. Un ex de Deep Purple s’associe à un ex de Dream Theater pour composer de la musique comme on n’en fait plus.
Un rock lyrique qui ne déplairait pas du tout à Queen. Un rock acrobatique qui fait les beaux jours de Muse, qui a remasterisé le style. Un rock qui veut nous raconter des grandes histoires à coups de rythmiques balèzes et de solos de guitare épiques.
Le fameux rock prog est de nouveau à la mode. Est ce l’actualité déprimante qui pousse le retour de cette musique littéraire qui ne fait jamais dans la demi mesure et qui recherche à chaque accord une immersion totale dans un univers musical haut en couleurs? En tout cas, le genre est bien de retour.
Donc cela commence par une longue plage de 12 minutes avec assauts en tout genre. La particularité du groupe c’est une intrusion réelle et jamais désagréable d’une pop assumée. Ce qui est assez rare pour être souligné. Cela apporte une certaine légèreté qui sauve l’ensemble du démonstratif!
Le disque se concluera sur un Cosmic Symphony qui évidemment va exploser sur plus de dix minutes. Entre ces deux gros morceaux de musique, il y a des efficaces chansons qui vont faire secouer la tête des amateurs et les geeks de tout poil. Les musiciens s’amusent beaucoup et cela s’entend. La voix n’est pas du tout agressive. Elle apporte vraiment quelque chose au genre. Les zicos aiguisent leurs envies et tentent des choses assez impressionnantes.
Quelques touches jazzy donnent un peu de liberté et ce second effort échappe aux conventions et se révèle totalement abordable! Avec son immonde pochette et ses attitudes dignes des premiers Genesis, ce groupe est vraiment atypique et mérite une oreille attentive!
Mascot – 2014