Le duo de Perpignan vit son rêve américain et nous en fait profiter un peu… Ce ne sont plus des touristes dans les contrées rock
La musique de Limananas n’est pas révolutionnaire. Du bon gros garage rock avec une pointe d’humour et une vraie passion qui transpire sur les accords. Ils imitent tellement bien la musique américaine qu’ils sont peut être plus appréciés là bas. Leur talent y est reconnu et ca commence à se savoir chez nous.
Ils sont à l’aise avec le rock, celui qui est sombre, toxique et terriblement irrésistible. Shadow People ressemble à une consécration: ils sont accompagnés du leader du Brian Jonestown Massacre, Anton Newcombe pour pondre de nouvelles chansons. Du coté de Berlin. Une chance quand on aime le rock qui se salit les mains.
On n’est pas déçu. On n’est pas surpris non plus. Il faudra compter sur Lionel et Marie désormais. Ils représentent ce rock français mélodique et raide. Les guitares sont électrisées et toutes en réverbérations. Les échos sont omniprésents et les voix se répondent en harmonies. Le duo travaille son oeuvre au noir.
En Allemagne, ils croisent Emmanuelle Seigner, Peter Hook et Betrand Belin. Ils leur donnent de beaux textes et un environnement sonore qui nous révèle être la fache cachée du rock’n’roll. C’est très énergique mais très triste aussi. La mélancolie est omniprésente.
Tout se transcende grâce aux accords de Lionel et Marie. Leurs idées sont simples et délicates. Ils respectent le genre mais le trafique avec le savoir faire franchouillard. On est bien avec eux car ils réalisent leur rêve. C’est triste et beau, mais c’est un bon disque de rock malgré tout à la française.
Because music – 2018