Et un super héros de plus ! Un ! Shazam est le plus détendu de tous : il a quartoze ans d’âge mental et cela se voit à l’écran. Gentille variation de Big.
D’ailleurs il y a un joli clin d’œil au film de Penny Marshall, qui fut l’un des premiers succès de Tom Hanks. Shazam c’est le Superman des cours de récré, le produit de consommation pour les petits et les adolescents. Il est donc inoffensif, tout comme le film qui le défend.
DC Comics, propriétaire de Superman, Batman ou Wonder Woman tente de tenir tête face à l’armada de Marvel. Pour faire nombre, elle va donc chercher ce drôle de héros. Il s’agit en fait d’un enfant qui se transforme en athlète incroyable dès qu’il prononce de mot Shazam !
C’est un vieux sorcier qui moisit dans une caverne magique qui lui a donné ses pouvoirs. Bien entendu, il a en face de lui un super méchant qui lui en veut terriblement. Ils vont s’affronter au milieu de créatures baveuses et d’adolescents de sitcom.
Shazam est donc l’expression la plus simpliste du plaisir de voir un super héros à l’écran. Il assume le statut régressif et kitsch de ce type de spectacle. Il est un mythe parmi d’autres. D’ailleurs on rigole beaucoup devant la tentative de détruire un autre mythe, celui du Père Noel qui prend cher durant le (trop) long métrage.
Il est une attraction comme une autre (le final a lieu dans un parc). Le film serait presque un discours méta autour de l’engouement d’Hollywood pour les super héros. Mais c’est avant tout une comédie. Pas formidable. Déjà vu. Mais jamais désagréable.
Le comédien principal, Zachary Levi (remarqué dans la série rigolarde Chuck) est assez touchant en travaillant la naïveté de son héros. Mark Strong, acteur chauve habitué aux rôles de méchants, se poile bien à imiter le salaud de Matrix.
Autour d’eux, tout est dejà vu ou entendu. Les comédiens sont mignons. La réalisation est mignonne. Les transgressions sont mignonnes. C’est donc un film de super héros mignon, inconséquent mais pas complètement vain… en attendant le prochain héros à cape!
Avec Zachary Levi, Mark Strong, Djimoun Hounsou et Asher Angel – Warner – 3 avril 2019 – 2h10