On aimait bien cracher sur l’Amérique et ses défauts. Encore plus depuis qu’ils ont un grincheux de couleur orange à la tête des Etats. Aujourd’hui il faut quand même leur reconnaitre qu’ils sont fortiches quand ils font du rock!
Le vrai. Le classique. Celui où il y a des guitares qui brillent. Ou il y a une chanteuse à sauver. Ou il y a des cuivres pour romancer l’ensemble. Tedeschi Trucks Band est d’ailleurs une histoire d’amour.
D’un coté il y a la blonde Susan Tedeschi, chanteuse et guitariste indépendante. De l’autre, il y a Derek Trucks, poilu virtuose de la six cordes lui aussi, depuis qu’il a neuf ans d’ailleurs. Ces deux là s’aiment tendrement et prolongent leur passion au sein d’un groupe. C’est trop beau pour y croire. On pense un peu à Fleetwood Mac…
Les époux font donc preuve de fidélité au blues sur des chansons aussi lisses qu’efficaces. Tout y est. On jubile comme devant un western où les méchants sont de toute facon punis à la fin.
Ici les amoureux rendent justice au blues rock, à la soul, au gospel. C’est la chevauchée fantastique (des poissons comme le suggère la pochette). Et tout finira sur un happy end.
Il n’y a pas de surprise mais ce rock a le grand mérite d’être assez réjouissant et sacrément généreux. Ca gomme bien les défauts de ce grand pays, qu’ici on aime détester…
Fantasy – 2019