Vous vous souvenez de Lloyd Cole, un crooner tombé en plein milieu des années 80. Le premier titre de Skiptracing pourrait être une création de cet auteur anglais. Et vous pourrez avec Skiptracing retrouver le goût des eighties avec sa pochette vintage du plus bel effet! Mais nous sommes bien en 2016 et le Mild High Club ouvre pour une partie de jambes en l’air!
Ils ne sont pas vraiment en costards et ne la jouent pas suave. Ils ont des looks de lendemain de fête au carnaval de Dunkerque. Le style est soigné mais dans les plus grandes excentricités. Mais il ne faut pas juger du physique. Car les apparences sont toujours trompeuses. Et on découvre que les fêtards sont de délicieux mélodistes!
Alexandre Brettin est donc un amoureux de la musique et cela s’entend. Pour lui, le son ne doit d’être de volupté et plaisir. La lascivité du début de l’album nous charme. On se penserait dans un gentil film érotique des années 70 avec du poil et de la chair. On est dans un rock qui bronze au soleil et joue la provocation avec douceur. On pourrait se dire que Mercury Rev passe une nuit avec les Beach Boys.
Les références se bousculent mais n’empêchent pas le groupe d’exister. On pensait à un énième revival des années 80 et on découvre un groupe bien barré qui bidouille les vieux sons et embrasse goulûment les harmonies à l’ancienne et les orchestrations classieuses. Ils en font parfois trop mais souvent les gaillards du Mild High Club le font bien!
L’accouplement musical a de quoi faire rougir. Ce second album marque donc une grand partouze sonore où le psychédélisme s’accouple avec le glam rock. Ou les lenteurs mid tempo n’empêchent pas les érections électriques et les coups de trique sur les rythmiques. C’est un disque libertin et visiblement libéré. Les amateurs des Flaming Lips apprécieront évidemment! Mais les autres aussi. Le plaisir doit être partagé par tous!
Stones Throw – 2016