Non, non et non, je vous vois d’ici me huer, me conspuer, préparer des cageots de tomates à me balancer à la tronche, mais non, je ne ferai pas de chronique sur LA Nouvelle Star !!! Oui, bien sûr, il y a forcément de la matière à chronique mais de un, déjà je l’ai pas vu, et de deux, et bah j’ai pas envie, alors je vous demande de vous arrêter (Phrase Balladurienne).
Mais oui, oui de oui, j’avais envie de tremper mon acide plume numérique pour vous livrer mon avis, humble comme toujours, sur le très palpitant jeu SLAM, sur France 3.
Résumons, si vous le voulez bien, ce jeu TV de fin d’après-midi, sur la chaîne des Régions où Maitre Capello et Jean-Pierre Descombes n’en finissent plus de hanter les couloirs. SLAM est une sorte de mots fléchés géants, tchip, où sur un écran bleu, tchip, des cases jaunes, tchip, font apparaître des lettres, bon bah des lettres quoi, ça peut pas être tchip des lettres, si ? bon bah des lettres tchip alors.
Déjà, vu comme ça, le rêve pointe, le désir monte, l’envie de se mettre 25 minutes devant SLAM vous vient comme une envie de trippes à la mode Caen après l’amour, tellement évident.
Mais n’est-il pas, finalement le jeu idéal pour un « glandouille day », un « rien n’à branler day », un « le monde peut s’écrouler, je ne bougerai pas de chez moi day». Un matin qui commence par le fait prendre un café et d’aller acheter l’Equipe, seules initiatives cohérentes du jour, puis se vautrer le corps (musclé et athlétique, je précise) dans son canapé, et y rester en mode Panda, manger l’intégralité du bambou du salon, se gratter les testiboules avec un crayon à papier…bonheur.
Après je vous conseille un bon documentaire bien bien chiant et bien bien long, prenez idéalement un truc sur les jardins japonais de tel ou tel château de la Somme, et bang ! Normalement première sieste. C’est important de dormir pour un panda.
Vous vous réveillez 1h plus tard, trace de bave sur le coussin du canapé, et Planéte+ a enchainé avec un documentaire sur la 2nde guerre mondiale, mais la guerre c’est mal, vous n’aimez pas, moi non plus, zappons.
Un petit coup de chaine Info, tranquille, le Panda s’informe mais a vite peur de par les breaking news sur l’Ukraine…pays tellement lointain pour un panda occidental.
Vous allez pisser, oui, important, vous vous levez pour aller pisser, vous êtes en mode Panda soit, mais pas goret non plus, n’exagérons rien, votre canapé a beau être votre unique propriété, il convient de le laisser propre, a minima.
Re-sieste, idéalement devant une série allemande sur TV Breizh, faut sortir les grands moyens, vous avez déjà dormi 1h le matin, faut mettre du lourd sinon vous êtes capable de rester éveillé !
Et là, 16h10, France 3, roulement de tambour, fanfare télévisuelle, préparation ultime, panda jouissance, moment high level de glande, c’est de la folie dans votre canapé comme dans toutes les maisons de retraites de France, c’est le début de l’après-midi jeu sur France 3….rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !!!! Moment de bonheur et de non-excitation suprême.
Avant l’érection viagraïsée de « Question pour un champion », il y a…SLAM.
Un décor en fonds bleu-orangé lubrique vous embraque dans un monde de lettres et de mots, car oui, des lettres, bah ça forme des mots.
3 candidats nés aussi pandas (ils vont les recruter dans les viviers de pandas français) sont prêts à en découdre. Les chemises sont patchworkées, les robes tendances 80’s, les tronches sous tranxen, les voix d’un dynamisme proche de l’annonce de Gicquel et de sa « France a peur ».
Animé de nain de maître (oui, oui, j’ai bien dit nain) par Cyrille Féraud, animateur gaulé tel une allumette finement coupée pour en faire un cure-dent, le jeu se lance dans le délire le plus total. A côté, Motus, c’est le Macumba Night de Roubaix avec 8 salles et 9 ambiances.
Et là, enchainement, virevoltage télévisuel : « Martine, il est au début de sel et débute le soleil » ? Là, normalement, vous êtes paumés 10 bonnes minutes et vous comprenez après coup que pour trouver des lettres sur la grille, il faut répondre à des énigmes niveau Père Fourasse X 1000, ici, Martine devait donc trouver la lettre S. « René : Il est autant dans le bœuf que dans l’œuf, on ne le vole pas et il est placé en deuxième ??? »…Oh put*** !!! Mais c’est le O bien sûr !!!
Les grilles jaunes toutes pas belles se remplissent et quand y’en a un des trois qui croit avoir trouvé le mot (toujours formé par des lettres) et bah le gars il buzze ! Il pensait être peinard, mais non ! Le nain Féraud lui rebalance une énigme. Le mot N°4 était P.SSI.N, manquaient plus que le A et le O pour faire PASSION, et bang, le Féraud il te pète un « Ne nage pas toujours dans l’eau quoi que peut être exotique tout en étant synonyme de plaisir !!! »….rhhhaaaaaaa, et l’autre forcément, déstabilisé, il te pète un POISSON alors qu’il avait trouvé PASSION !!! Olalalalalalalala, mais quel bordel !
Bon, après la traditionnelle course à l’australienne, chaque candidat est éliminé, il n’en reste plus qu’un (et ici pas question de faire voter le public, ils sont tous morts au bout de 5 minutes, et encore moins balancer des SMS façon interactive, les téléspectateurs sont des pandas comme moi –donc pas facile avec Panda Telecom de balancer des SMS- ou des vieux de maison de retraite et chacun sait que ça passe pas la 3G en maison de retraite).
Phasssseeeeeeee fiiinnnalllllleeeeeeeee ! Oui, c’est parti pour la phase finale. Le rescapé reste avec le petit Cyrille (qui doit se dépêcher car il est déjà 17h45 et ses parents vont commencer à s’inquiéter) et se retourne, dos à la grille, fesses serrées, une grille ça peut attaquer à tout moment.
Et là, il doit en 2 minutes, trouver 10 mots ! tout ça pour gagner une boîte de jeu et un massage thalasso de 30 minutes à Vesoul…et le mec, bah il est à fond quand même ! Et mon Cyrille, il trépigne, il trépigne, il est tout fou tout fou !!!
Bon, voilà, le candidat se vautre lamentablement sur 7 des 10 énigmes, il perd mais repart avec sa boîte de jeu, pour la rime et comme on dit chez les pandas, « à boîte de jeu, panda ravi, panda joyeux » !