Une marionnette nous parle avec délicatesse d’absence, de fragilité, de fierté, de souvenirs.
Dans la douceur d’une fin de journée ensoleillée, un vieux monsieur marche sur la plage. Sans un mot, dans le seul le bruit des vagues, il évoque le temps qui passe, ce qu’il a perdu. On le voit s’adonner aux plaisirs simples de la vie : glisser ses pieds dans le sable, boire une gorgée de bière … Mais plaisir rime ici avec mélancolie. Car les souvenirs reviennent en mémoire…
Désemparé de n’être plus autant capable, il vit au ralenti. Sa condition de marionnette le rend dépendant dans ses mouvements à son marionnettiste comme vieillir signifie la perte d’autonomie.
Le marionnettiste Alain Moreau a crée un personnage incarné. On pourrait voir ses expressions du visage changer alors qu’il est figé. Une communion perceptible s’installe entre les deux hommes à deux âges de la vie. Se crée alors un duo. L’un vivant, l’autre animé.
A l’origine de la compagnie belge Tof theatre, Alain Moreau semble vouer une infinie tendresse pour les personnages qu’il crée. Son soleil couchant est un hymne aux rencontres par delà les âges de la vie.
La programmation très tentante de cet art singulier de la marionnette sur www.theatredelamarionnette.com