Courtney Bartnett pratique le rock avec simplicité et gourmandise. C’est notre petite chérie de mois d’avril! Coup de coeur!
Le mois dernier, on disait tout le bien que l’on pensait de Dick Diver, groupe underground Australien qui nous mettait la tête à l’envers. C’est encore en Australie que l’on trouve la révélation du mois, Courtney Bartnett, songwriter qui n’aime pas la fioriture et qui n’a rien à voir avec la tradition australienne du rock poilu, collant et cognant!
Basse, guitare, batterie. Sans effet particulier. Juste des instruments pour faire sortir l’énergie de cette chanteuse qui ne fait pas dans la performance. Comme le titre de son album, on pourrait l’imaginer désabusée mais en réalité, elle file la patate. Il y a une vraie personnalité qui ressort de sa collection de chansons!
Elle aime visiblement quand tout est un peu de dépouillé, débraillé et tout en vérité. Les 7 minutes de Small Poppies sont une merveille de blues déglingué au féminin. Un beau moment de rage rentrée qui rappellerait une autre Courtney, Love et princesse du grunge. Mais Bartnett se fait un nom avec cet album.
Il y a de la fantaisie dans ses textes. Une fausse candeur qui fait plaisir à entendre. C’est assez rare les touches d’humour dans le rock’n’roll. Elle se donne des airs de petite effrontée mais derrière les apparences, ses créations s’incrustent durablement dans la mémoire.
Cette façon de jouer de la musique est clairement revigorante. Antithèse de toute sophistication, ce disque aère la tête et les oreilles, sans faire de trou dans le ciboulot. C’est alternatif mais cela refuse de se la péter. C’est juste de la musique. Et ca fait un bien fou!
Mom+Pop Music- 2015