L’affaire démarre rondement, les ingrédients d’un bon suspense sont installés.
Un cadavre sur un périphérique, la nuit, la pluie, un flic désabusé qui en a vu d’autres.
On lit aussi un historique, une tranche récente de l’engagement politique de la jeunesse de l’après soixante-huit, des groupuscules acharnés, le Vincennes des années 70.
Cette décennie est aussi celle de l’organisation du trafic de drogue au niveau mondial, de la French connection au milieu parisien.
L’auteur poursuit dans son sillage vers une exploration de la guerre de Corée jusqu’au Kibboutz en passant par le SAC.
Tous ces évènements se doivent d’être liés pour nous offrir une intrigue de choix, et pourtant, ça ne marche pas.
L’histoire est décousue, la narration aléatoire. Le texte serait-il écrit à deux mains ?
Quelques belles pages, entrecoupées d’hésitations où règne en maitre une pauvre conjugaison. Les avoir, être, pronoms, se répètent à profusion, et finissent par agacer.
Dommage, les condiments sont judicieux et nombreux, mais la part d’épices est effacée par une bonne dose de maladresse.
Paru en poche le 16 juin 2022
Chez 10/18
282 pages / 14,90€